Côté design architectural, la Scandinavie n’a pas à pâlir de ses réalisations. Avec le pont-tunnel Oresundsbron, le Danemark et la Suède ont mis sur pied un ouvrage d’art tant insolite qu’extraordinaire. Derrière ce bijou de modernité, se cachait un réel besoin de ces deux pays de pallier un isolement géographique contraignant.
Plus qu’une originalité, un besoin
L’idée de créer un pont reliant Malmö en Suède et Copenhague au Danemark ne date pas d’hier, car il y a 15 ans rien ne permettait de faire le lien entre le continent européen et la péninsule scandinave. La question était en suspens depuis plus d’un siècle.
Il faudra attendre le 1er juillet 2000 pour que le pont-tunnel, réalisé sur le détroit du Sund, soit inauguré après 5 années de travaux et trois milliards d’euros d’investissements.
Résultat ? Avec ses 16 km de long et 60 mètres de hauteur, le pont-tunnel constitue le plus long pont à haubans du monde. Un exploit accompli par l’architecte danois Georg Rotne, qui fait figure de prouesse, et que l’on qualifie régulièrement de petit bijou technologique.
Double emploi
Habituellement, un pont est un pont et rien de plus. Or, celui d’Oresundsbron a la particularité d’être également un tunnel. Une utilisation multiple et fort surprenante, justifiée notamment par la présence de l’aéroport de Copenhague à proximité de l’arrivée du tunnel. En effet, après avoir emprunté le fameux pont, celui-ci plonge d’un coup dans la mer à partir d’une petite île artificielle faisant penser à un porte-avion. Un voyage étonnant, qui peut être fait par les automobilistes sur l’autoroute qu’accueille le pont, et par les trains puisqu’il comporte aussi une ligne de chemin de fer. Un ouvrage d’art peu commun qui vaut le détour !
Quel intérêt ?
L’intérêt en termes de design architectural est indéniable, mais il n’est pas le seul à compter dans la réussite de cet ouvrage d’art.
Grâce au pont-tunnel, des pôles de compétences, notamment en biotechnologies et télécommunications, ainsi que des échanges économiques ont pu voir le jour ; choses qui n’existaient pas auparavant dans la région. Avec plus de 25 millions de visiteurs chaque année, cette zone géographique brille désormais pour sa compétitivité, sa croissance et son excellence.
Un modèle à suivre donc et une prouesse à renouveler !